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LONG TIME RESULTS OF THE LYON BRACE

 

 Nous savons que le corset est efficace pour prévenir l'aggravation pendant la croissance et parfois pour corriger partiellement la courbure. Nous connaissons l'histoire naturelle de la scoliose à l'âge adulte. Le port d’un corset de scoliose modifie-t-il l'histoire naturelle de la scoliose à l'âge adulte ?


 La caractéristique de la méthode lyonnaise est la déformation plastique obtenue par le plâtre initial.


 105 patients ont été vus entre 20 et 30 ans après l’ablation du corset. 92 femmes et 13 hommes, soit environ le même pourcentage de 88% que les patients traités pendant l'adolescence.


 82 patients ont été vus 20 ans après l’ablation du corset. L'angulation initiale était de 34,46°. L'angulation 20 ans après l’ablation était de 29,17 °, ce qui correspond à une persistance de l'amélioration angulaire initiale de 15 %.


 65 patients ont été vus précisément entre 2 et 20 ans après l’ablation du corset. L'angulation à la fin du traitement était de 25,37° et 20 ans après l’ablation de 28,22°, soit une évolution annuelle de 0,14° par an.


 55 patients ont été vus entre 20 et 25 ans après l’ablation du corset. L'évolution annuelle est légèrement plus élevée dans la période pré-ménopausique, ce qui est également observé dans la scoliose adulte avec l'apparition d'une scoliose de novo à cette époque.


 Si nous complétons les données manquantes, l'angulation initiale moyenne des 105 patientes était de 34,46° avec une angulation de fin de traitement de 25,37°, soit une correction angulaire de 26 %. 20 ans après l’ablation du corset, l'angulation moyenne était de 30°, ce qui correspond toujours à une amélioration de 13 % par rapport à l'angulation initiale. Une récidive angulaire significative a été confirmée entre 20 et 30 ans après l'ablation.


 Si l'on considère la progression angulaire moyenne depuis le retrait du corset, on constate une progression de 0,15°/an pendant 20 ans avec une nette augmentation de la pente entre 20 et 30 ans.


 Il existe une excellente corrélation entre la fin du traitement et l'angulation 20 ans plus tard.


 pour les courbures thoraciques et lombaires.


 Il est intéressant de comparer ces résultats avec les données de la littérature sur l'histoire naturelle de la scoliose idiopathique à l'âge adulte. Pour Bjerkreim, la progression annuelle moyenne est de 0,5°/an pour les courbures inférieures à 40°.


 Les autres auteurs montrent une progression similaire de 0,5°/an.


 En 1981, Weinstein a publié une statistique sur 219 patients.


 Avec surtout une reproduction graphique de l'évolution entre 20 ans et 60 ans selon le type de courbure. L'évolution entre 20 et 40 ans pour des courbures inférieures à 50° à 20 ans a été isolée.


 Les courbures thoracolombaires et lombaires ont été regroupées.


Un autre travail publié en 2007, nous a permis d'ajouter 9 patients.


 C'est donc le groupe formé par un total de 31 patients avec des graphiques publiés dans la littérature et constituant l'histoire naturelle que nous pourrons comparer avec nos patients traités par la méthode lyonnaise.


 Nous trouvons une histoire naturelle de 0,44°/an entre 20 et 40 ans alors que l'évolution des patients traités n'est que de 0,17°/an.


 Les publications concernant les résultats à long terme des appareils orthodontiques sont rares. Les traitements de Boston et de Milwaukee sont légèrement inférieurs à l'évolution naturelle. En revanche, l'équipe italienne d'Aulisa, qui a également utilisé le plâtre, présente des résultats superposables aux nôtres.


 Cette patiente présentait une scoliose à 45° avec une rotation prédominante dans la région lombaire.


 Une intervention chirurgicale a été indiquée.


 La patiente a préféré un traitement conservateur qui a limité l'évolution à 5° au niveau thoracique sur 25 ans.


 Le résultat esthétique est plus difficile à apprécier en raison de la perte de poids.


 Mais la gibbosité thoracique a nettement diminué.


 En conclusion, le traitement par la méthode lyonnaise avec plâtre réducteur donne d'excellents résultats qui ont sans doute été perdus avec les appareils orthopédiques en polyéthylène sans plâtre préalable. Les technologies modernes permettant d'éviter le plâtre et d'améliorer la correction angulaire en corset devraient rendre ces résultats encore plus fiables.


 Le nouvel ARTbrace de Lyon est le résultat de l'évolution technologique, mais surtout du fantastique travail de recherche effectué au cours des 15 dernières années au sein de SOSORT. Outre la technicité de l'orthésiste, il faut remercier le kinésithérapeute qui encourage en permanence l'enfant et potentialise les résultats de l'orthèse.

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